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Titre du blog : Les laboratoires Beneties
Auteur : Tebu
Date de création : 06-11-2010
 
posté le 08-11-2010 à 22:16:59

Robert Parallélépipède a vu pour nous Piranha 3D

Notre bon Robert a visionné pour nous le dernier film en 3D d'Alexandre Aja. Et en est ressorti ébahi :

 "Vibrant hommage au cinéma d'auteur des années 20, Piranha 3D a gagné sa place au panthéon des plus grandes oeuvres du septième art."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Robert, passionné par le visionnage de Piranha 3D


 

 

Novak (Adam Scott) ne se doute pas que les piranhas l’amèneront à réfléchir sur le sens de la peur. Piranha 3D, formidablement brutal.

Novak (Adam Scott) ne se doute pas que les piranhas l'amèneront à réfléchir sur le sens de la peur.

Piranha 3D, formidablement brutal.

 

 

Révolution vintage

Piranha 3D, d'Alexandre Aja

 

Futile et indispensable, archaïque et novateur, piranha 3D cultive les paradoxes avec brio.

 

Et si l'innovation autorisait l'accouchement d'un bijou cinématographique... standardisé entre-deux-guerres ?!!

C'est l'impensable question à laquelle il est impératif, depuis le visionnage de ce Piranha 3D, de répondre oui. La prouesse technique que constitue le tournage en trois dimensions est ici au service d'un scénario muet, surréaliste et terriblement dérangeant. La vacuité des dialogues de ces ados attardés ne pensant qu'à « boire, bouffer et baiser » (dixit Novak, le personnage le plus récurrent) n'est surtout pas la preuve d'un énième film n'ayant rien à dire, mais un subtil calcul qu'utilise Alexandre Aja pour rendre hommage à ses maîtres Henri Pouctal ou Marcel L'Herbier, pionniers du film muet qui se développa dès la fin de la première guerre.

Et quand Crystal, blonde incendiaire au corps survolté, s'écrie surexcitée « Il y a des beaux mecs ici, il va falloir se mettre au travail », comment ne pas relever la référence directe au chef d'oeuvre « Au travail » de Pouctal, et à son personnage de Josine interprété avec passion par Huguette Duflos.

 

Si le sujet traité (l'envahissement d'un lac par des piranhas) peut sembler insignifiant à première lecture, le propos du film est en réalité fondamental. Il est ici question de la phobie de la mort et de son lot d'absurdités (l'héroïne a échoué onze tentatives de suicide avant de rencontrer les piranhas qui, évidemment, auront raison d'elle), mais aussi du traitement infligé à la faune par l'Homme devenu tyran sur sa planète (les piranhas sont éliminés, sans vergogne, jusqu'au dernier).

 

Le traitement féroce mais mesuré de ces discussions font du film d'Aja une satire existencielle et écologique qui excelle dans l'art de nous dérouter. La caméra semble raffoler de naviguer entre deux eaux, utilisant la technologie 3D pour mieux nous égarer dans des scènes utilisant les codes du cinéma du début du siècle dernier... Vibrant hommage au cinéma d'auteur des années 20, Piranha 3D a gagné sa place au panthéon des plus grandes oeuvres du septième art.

 

Robert Parallélépipède.

 

Commentaires

blaw le 10-10-2011 à 21:05:14
fistouille